Les voyelles en arabe se composent de trois catégories. On distingue les voyelles brèves, les voyelles langues et les voyelles doubles.
Les voyelles brèves:
(fat-Ha): c’est l’équivalent du « a » bref, comme dans « chat » ou dans « rat ». Comme pour les autres voyelles la prononciation de la (fat-Ha), avec telle nuances ou telle intensité dépendra de la consonne qui la précède ou qui la suit. Au niveau de l’écriture, la (fat-Ha) est un petit trait placé au-dessus de la lettre :
بَ = ba دَ = da مَ = ma
(Damma): Cette voyelles se prononce « ou » comme dans « chou » ou dans « tout ». Au niveau de l’écriture, la (Damma) s’écrit comme une sorte de petit « e » inversé et est placé au-dessus de la lettre:
بُ = bou دُ = dou مُ = mou
(kasra): Cette voyelles doit sonner comme le » i » de « vite » ou de « frites » elle s’écrit comme la (fat-Ha) – un petit train – sauf qu’ici ce trait est placé en dessous de la consonne :
بِ = bi دِ = di مِ = mi
Les voyelles brèves apparaissent rarement dans les textes arabes, sauf dans certains livres anciens, ou bien dans les livres pour enfants. C’est que avec peu d’entraînement surtout pour l’arabe moderne standard on peut tout à fait s’en passé. Ne vous étonnez pas alors de ne pas voir de voyelles brèves dans les journaux, les livres, les publicités ou les titres de films.
Les voyelles longues:
La deuxième catégorie des voyelles en arabe est celle des voyelles longues. Se sont des voyelles qui allongent les voyelles brèves, pour comprendre la différence entre les voyelles longues et les voyelles brèves pensez au solfège: penser qu’une voyelle brève dure un temps et que la voyelle longue équivalente dure deux temps. Autrement dit il y a 3 voyelles langues possibles (aa), (oo), (ii), elles sont représentés non pas par des symboles additionnels comme les voyelles brèves, mais par des lettres de l’alphabet, elles s’écrivent donc toujours:
La voyelle longue (aa) est représentée par la lettre « Alif » » ا » cela donnera par exemple با ça signifie qu’il faut tenir le son de la voyelle pendant deux temps plutôt qu’un seul.
La voyelle longue (ou) est représentée par la lettre « waaw » « و » . On allonge ainsi la voyelle brève (o), tenez bien cette voyelle pendant deux temps.
La voyelle langue (ii) est représentée par la lettre « ya’ » « ي » on allonge donc la voyelle brève (i).
Prenant l’exemple de la lettre B = ب avec les voyelles brèves et les voyelles longues:
baa = بَ ــــــــــــــــــ با = ba
boo =بُ ــــــــــــــــــ بو = bou
bii = بِ ــــــــــــــــــــ بي = bi
Les voyelles doubles:
La voyelle double et appelée en arabe « tanwîn« . Son principe est simple: On double la voyelle brève au niveau de l’écriture, et on ajoute le son » n » à celle-ci. Voici les trois combinaisons possibles:
1) Double « fatha » : le « tanwîn » associé à la « fatha » donne le son « ane » comme : bane = باً
2) Double « Damma« : le « tanwîn » associé à la « Damma » donne le son « oune » comme : boune = بُُ
3) Double « kasra » : le « tanwîn » associé à la « kasra » donne le son « ine » comme : bine = بٍ
Voici une récapitulation des voyelles brèves, longues et doubles:
بَ ـــــــــــــــ با ـــــــــــــــ باً
bane baa ba
بُ ــــــــــــــ بو ــــــــــــــ بُُ
bone boo bou
بِ ـــــــــــــ بي ــــــــــــــ بٍ
bine bii bi
Remarques:
1) L’absence de la voyelle en arabe est représentée par un petit rond au-dessus de la lettre, on prononce donc la lettre sans voyelle comme le b dans le mot « sable »:
b = بْ
2) Le signe » ّ » au dessus des lettres signifie que la consone est doublée ( il faut appuyer sur la lettre ).
» kab-bala » = كَـبَّـلَ
3) Dans les articles qui suivent, pour faciliter la transcription des mots arabes en lettres françaises, on va représenter les voyelles longues comme suit: aa = â , oo = ô , ii = î , et la voyelle courte (ou) par un « o » tout simplement.
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